Rencontre littéraire

Avec Lola Lafon

Mercredi 13 novembre

à 19 h

Entrée libre et gratuite

 

En partenariat avec

En avant-première du festival Lettres du monde – De beaux lendemains ?, la Villa Valmont reçoit le mercredi 13 novembre à 19h l’autrice Lola Lafon dans le cadre d’une rencontre animée par l’écrivaine Pascale Dewambrechies.

Cet entretien sera l’occasion de revenir sur l’ensemble de l’œuvre de Lola Lafon qui alterne depuis un peu plus de dix ans l’écriture de chansons et de romans. Ses livres s’imprègnent de ses combats, féministes, anarchistes et anticapitalistes. D’origine franco-russo-polonaise, elle jongle entre les influences de l’ouest et de l’est de l’Europe, tant dans sa musique que dans ses livres.

La rencontre sera suivie d’une vente-dédicaces des œuvres de l’écrivaine avec la librairie du Contretemps.

Lola Lafon est à retrouver également le lendemain au Rocher de Palmer en ouverture du festival avec le spectacle Un état de nos vie, performance littéraire et musicale.

Jeudi 14 novembre, 20h30, billetterie via le site du Rocher de Palmer

Lola Lafon

D’origine franco-russo-polonaise, Lola Lafon, née le 26 janvier 1974 dans le nord de la France de parents communistes et professeurs de littérature (son père, Henri, est spécialiste de Diderot et du XVIIIe siècle), grandit à Sofia, Bucarest, puis Paris. Elle souhaite d’abord être danseuse et apprend à New York la danse et les techniques théâtrales.

Lola Lafon est également musicienne ; au début des années 2000, elle a fondé le groupe Leva ; elle a enregistré deux albums : Grandir à l’envers de rien (2006) et Une vie de voleuse (2011). La sortie de ses romans, dont certains ont été adaptés pour le théâtre ou le cinéma, est souvent l’occasion de monter des spectacles littéraires, musicaux et chorégraphiques. En 2014, elle crée à Avignon, avec la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot, le spectacle Irrévérence(s).

De ses parents, de sa jeunesse militante et de son expérience intime, marquée par un viol, elle garde des convictions chevillées au corps et se définit elle-même comme « anarcho-féministe ». « Mon parcours politique m’a guérie de toute littérature engagée », dit-elle, mais en ajoutant que toute littérature est politique. Qu’ils évoquent Nadia Comăneci ou Patricia Hearst, sa jeunesse blessée ou d’autres trajectoires féminines singulières, comme celle de Cléo, danseuse à la fois victime et coupable de Chavirer, ses six romans interrogent la violence et les mensonges de la société à l’égard des femmes. Ils décrivent aussi les poisons du capitalisme, la prédation exercée par les puissants sur les plus faibles et les compromissions de ceux qui se taisent.

Pour écrire les « fièvres impossibles à négocier », les silences collectifs et les mots qui n’ont pas été dits, Lola Lafon utilise une langue simple, au plus près du corps et des sensations, tout en renouvelant à chaque roman le dispositif formel utilisé. De la danse elle dit avoir gardé l’« obsession que cela ne se voie pas, l’effort ». Si elle travaille beaucoup, à partir souvent d’une énorme documentation, c’est pour essayer de parvenir à un résultat qui ait l’air simple et facile. Entre utopie, réel et résistance, ses romans sont ancrés dans la réalité d’aujourd’hui.

Pour aller plus loin :

Bibliographie sélective

Une fièvre impossible à négocier, Flammarion, 2003. 339 p. Prix A tout lire

De ça je me console, Flammarion, 2007. 410 p.

Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce, Flammarion, 2011.
429 p.

La petite communiste qui ne souriait jamais, Actes Sud, 2013.
317 p. Prix de la Closerie des Lilas. Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs

Mercy, Mary, Patty. Arles : Actes Sud, 2017. 233 p.

Chavirer. Arles : Actes Sud, 2020. 344 p.
Prix Landerneau des lecteurs. Prix du Roman des étudiants France Culture-
Télérama

Quand tu écouteras cette chanson, Stock, , 180 p.

© Lynn S.K