Rencontre
Avec l’autrice
Chloé Delaume
Jeudi 28 septembre
à 19 h
Entrée libre et gratuite
En partenariat avec
Chloé Delaume pratique l’écriture sous de multiples formes et supports depuis la fin des années 90. Lauréate du Prix Décembre 2001 pour Le Cri du Sablier (farrago/Léo Scheer) et du Prix Médicis 2020 pour Le cœur synthétique (Le Seuil), elle est l’autrice d’une trentaine de livres, tous envisagés comme une exploration formelle. Elle collabore par ailleurs régulièrement avec des artistes, designers, plasticiennes, vidéastes, musiciennes et musiciens.
Nous vous proposons une nouvelle rencontre avec la marraine de la Villa Valmont, Chloé Delaume, autour de son dernier roman Pauvre Folle sorti le 18 août aux éditions du Seuil. Chloé Delaume revient avec ce nouveau roman, toujours aussi punk : amour impossible, sexualité, féminisme, sorcellerie, amitiés… font partie des nombreux thèmes qu’elle aborde ici.
« Oui, la douleur se dompte sans jamais disparaître, vu que la résilience, il serait temps de l’admettre, c’est rien que des conneries. Le Petit Robert rappelle : « Résilience. n.f. Capacité à surmonter les chocs traumatiques. » Ça arrange bien tout le monde, cette histoire de résilience, on peut broyer les êtres puisqu’ils s’en remettent toujours. Le cerveau est plastique, l’esprit pâte à modeler. Le terme de résilience depuis quelques années relève de l’injonction. Résilience collective autant qu’individuelle. Résilience personnelle et dans le monde du travail. Une fois qu’on s’est relevé on est plus résistant, de fait plus efficace ; c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes, les psychés fracassées recollées à la glu donnent des machines de guerre.
La faille ne se referme pas, quelle que soit la façon dont on la remplit de terre. La faille ne se referme pas, ne se referme jamais. Et ça, c’est inaudible, socialement irrecevable. On n’a pas le droit de souffrir, de souffrir psychiquement au-delà d’un certain temps, au-delà d’un certain seuil. Ce n’est pas acceptable, sous peine de remettre en cause toute l’organisation du système, de la fable, tant de légendes urbaines où l’on croise des victimes devenues héroïnes. »
La rencontre sera animée par l’autrice Pascale Dewambrechies.
La rencontre sera suivie d’une séance de ventes et de dédicaces sur le stand de La Machine à Lire.