Rencontre littéraire

avec la traductrice, autrice et éditrice Noémie Grunenwald

 

Animée par Le Trapèze

Jeudi 5 septembre

à 19 h

Entrée libre et gratuite

 

En partenariat avec

Noémie Grunenwald sera présente à la Villa Valmont pour une rencontre organisée en partenariat et dans le cadre de son accueil au sein du lieu de résidence Le Trapèze (Saint Jean d’Angély, Charente-Maritime).

Elle y reviendra, entre autres, sur les réflexions qu’elle tire de sa pratique de la traduction de textes féministes / en féministe, qu’elle évoque dans son ouvrage Sur les bouts de la langue, traduire en féministe/s (2021, La Contre Allée, édition en poche à paraître) et présentera son projet en cours d’écriture : la traduction très attendue d’un livre de Sophie Lewis, intitulé en français Pour en finir avec la famille.

« Biologique ou choisie, traditionnelle ou réinventée, nucléaire ou élargie, Sophie Lewis n’épargne aucune famille. En organisant la pénurie et la privatisation du soin, du soutien et de l’attention, la structure familiale entrave la réappropriation collective des moyens de reproduction, seul chemin possible vers une société plus égalitaire. Dès lors, il ne suffit pas de faire famille autrement, mais il faut nous libérer de cette institution. Dans ce manifeste plein d’humour, l’autrice parcourt l’histoire du mouvement pour l’abolition de la famille : du socialisme utopique au féminisme radical en passant par la théorie communiste et les luttes contre l’imposition raciste du modèle familial. »

La rencontre sera suivie d’une vente / dédicaces avec la librairie La mauvaise réputation.

Noémie Grunenwald

Noémie Grunenwald est traductrice de l’anglais, elle a notamment traduit Bell hooks, Silvia Federici, Sara Ahmed, Julia Serano… Elle a tiré de son parcours un livre lumineux, Sur les bouts de la langue, traduire en féministe/s, où l’on chemine avec elle entre réflexions personnelles et pensées d’autrices qu’elle traduit, entre doutes et éblouissements : 

« J’ai appris à dire des choses qui n’existaient pas encore en français. Traduire nous force à voir les angles morts, à identifier ce qui n’a pas de nom, pas d’existence reconnue. À reconnaître ce qui n’est pas pensé dans une langue mais qui l’est dans une autre. »

De traductrice et autrice, Noémie Grunenwald est aussi devenue éditrice en fondant la maison d’édition Hystériques & AssociéEs, avec la volonté de « publier des textes qui ont marqué les mouvements féministes, lesbiens et/ou trans ».

Sa première parution, la traduction collective en français de Stone Butch Blues de Leslie Feinberg a eu un grand succès, et elle a depuis publié Fem de Joan Nestle ou encore le recueil de poèmes Les femmes qui me détestent, première publication, jusque-là inédite en français, de la grande Dorothy Allison.

« J’aime le fait que la traduction ne soit pas figée, qu’elle soit mouvante, et que, si ça ne marche pas, on peut la refaire : je pense que cela en fait un genre littéraire différent. En traduction on ose, on propose une lecture particulière, spécifique à la personne qu’on traduit, mais aussi à la personne qui traduit. »

Noémie Grunenwald, France Culture

Noémie Grunenwald reçoit le soutien d’ALCA Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre du dispositif « Aide à la création en résidence 2024 », pour son séjour d’écriture porté par Trapèze.