Sortie de résidence
de la Cie Koimété
Samedi 18 novembre
à 18 h 30
Entrée libre et gratuite
La Cie Koimété sera en résidence à la Villa Valmont en novembre pour travailler sur sa nouvelle création SP98, texte signé par Esteban Okbi. La Cie est composée de trois jeunes dramaturges issus du Master Expérimentations et Recherches dans les Arts de la scène de l’Université Bordeaux Montaigne : Esteban Okbi, Loreleï Dupé et Antoine Gadais.
Nous vous donnons rendez-vous le 18 novembre à 18h30, pour leur sortie de résidence en trois temps : elle commencera par deux prises de paroles en guise d’introduction, puis d’une lecture jouée. Une fois celle-ci terminée, nous vous proposons un temps informel autour de la buvette afin de recueillir les différents retours.
Cette sortie de résidence vise à présenter à la fois le texte dans son intégralité mais également la distribution du spectacle qui est composée de Nicolas Ayadat, Danaë Suteau et Majida Ghomari Clément.
L’enjeu ici est de présenter sous un autre angle le texte d’Esteban Okbi quant au courant dans lequel il s’inscrit. Il s’agit également de mettre en valeur la parole d’une éducatrice de rue et son travail au quotidien, puisque celui-ci a été essentiel pour Esteban durant la période d’entretiens qui a précédé l’écriture du texte. En ce sens, lors de sa prise de parole, Kevin Keiss abordera la question des récits manquants et du théâtre des réels, en explicitant ce que ces deux termes signifient aujourd’hui dans le théâtre contemporain. L’éducatrice de rue parlera quant à elle de son travail au quotidien et de ce que cela représente pour elle.
SP98 a le soutien de l’OARA via une bourse à l’écriture dramatique ainsi que le parcours de résidence rémunérées dont la résidence à l’Horizon fait partie.
Ce texte ne sera pas la version finale puisqu’il sera amené à évoluer en fonction des différentes résidences et de l’écriture au plateau.
Alors que les rodéos urbains font souvent les gros titres dans ce qu’ils peuvent provoquer comme nuisances ou accidents, certain·e·s pratiquant·e·s de la bike-life, elleux, voient cette discipline comme un véritable art de vivre.
Dans SP98, la bike-life devient un moyen d’habiter et de s’approprier un espace hostile, de passer le temps, de contrer l’immobilité sociale jusqu’à devenir un outil de contestation.
À travers le personnage de Chrome, un fantôme à l’identité mouvante, on entre dans les fragments de vie des habitant·e·s de la cité Coraline. Entre aspiration et retour à la réalité, pulsion de vie et pulsion de mort, mer et bâtiment gris, la course à l’existence a commencé.
« Tous les moteurs s’ajustent.
C’est comme un battement de cœur. C’est comme une autre langue.
En acier. En gaz.
Quand tu flingues comme ça, genou sur la selle, on est tous frères.
Du sang-plomb dans les veines. Du vent dans les oreilles.
Tu traverses le temps. T’as plus faim. T’as plus sommeil. T’es plus en chien.
C’est mieux qu’la tise. C’est mieux qu’la fumette. C’est mieux qu’le sexe.
Faudrait en faire un tableau. » Esteban Okbi